J'ai également été surpris par la façon dont François Hollande a évoqué la règle d'or. J'imagine que Valérie Pécresse y reviendra.
Il s'agit, dans un premier temps, pour le Gouvernement et le Parlement, de formuler ensemble une position française dans le but de lui donner le plus de poids face à nos partenaires européens ; il s'agit ensuite de voter des lois de programmation prévoyant un plafond de dépenses et un plancher de recettes devant nous conduire, année après année, à l'équilibre.
Sur le fond, en écoutant l'intervention de François Hollande, je n'ai pas noté de différences avec nos positions. Je constate qu'il est d'accord avec nous sur les principes, qu'il est désormais en phase avec le calendrier gouvernemental, qu'il s'inscrit lui-même dans une logique de programmation des finances publiques visant à atteindre un équilibre qu'il a lui aussi prévu pour la fin du mandat présidentiel 2012-2017, qu'il est favorable à la règle d'or, qu'il remercie Mme Merkel d'avoir, avec le président français, fixé en juillet 2012 ce rendez-vous obligatoire pour l'ensemble des pays européens… Mais cela tout en déclarant : non, pas ici, pas maintenant, pas vous, pas ça. De qui se moque-t-on ? Cette position ne tient pas la route une seconde : vous devez en changer, d'autant que voter le principe de la règle d'or ne vous lie en aucune façon aux résultats du Gouvernement, aux résultats du quinquennat du président Sarkozy ; vous êtes juste liés par votre responsabilité forts de laquelle vous admettez vous-même que, in fine, vous voterez en faveur de cette règle.