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Intervention de François Baroin

Réunion du 6 septembre 2011 à 22h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2011

François Baroin, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie :

C'est un élément important, et les sommes ont été provisionnées. C'est un élément d'interrogation qui suscite quelques rumeurs au sein des salles de marchés sur la partie spéculative de leurs activités, mais il fait partie de l'équilibre général. Les chefs d'État et de Gouvernement se sont engagés à apporter une contribution à la Grèce grâce au secteur public en allongeant la maturité des prêts et en réduisant les taux d'intérêt. Cette dernière mesure, selon le principe du parallélisme des formes, s'est appliquée peu ou prou au secteur privé à hauteur de 21 %. Vous ne pouvez pas dire qu'il s'agit là encore de sauver les banques. Ce discours trop facile n'est pas responsable et ne correspond pas à la réalité de l'accord.

Monsieur Cahuzac, vous n'avez pas manqué de soulever un certain nombre d'interrogations, par ailleurs légitimes, citant ainsi le cas de la Finlande. Sa demande de garantie soulève évidemment des difficultés. La position de la France est connue : nous n'y sommes pas favorables, à l'instar de l'Allemagne. Nous sommes de bonne volonté, nous avons travaillé au niveau des Trésors pour apporter une réponse. Nous continuons d'y réfléchir. Les Grecs et les Finlandais eux-mêmes poursuivent leurs discussions mais il est évident que c'est tout l'accord du 21 juillet et rien que l'accord du 21 juillet qui doit s'appliquer.

Au-delà de ces mesures, je voudrais revenir sur quelques points.

Certains d'entre vous, au premier rang desquels, sans doute du fait de sa place, sa situation, ses projets personnels, François Hollande, ont dénoncé la position franco-allemande sur les eurobonds. J'ai évoqué la cécité, la surdité, mais je ne peux rester silencieux sur cette question : jamais la Chancelière ni le Président français n'ont prétendu que les eurobonds n'étaient pas un sujet de discussion. Simplement, ils ne peuvent pas être le point de départ de la solution à l'instabilité de la zone euro, ils ne peuvent, éventuellement, qu'en être le point d'arrivée, parce qu'il faut procéder dans l'ordre. Et la première mise en ordre est l'addition des plans d'économies qui permettent d'atteindre les objectifs intangibles en matière de réduction des déficits publics. C'est à l'issue de ce processus d'assainissement des finances publiques, au sein de la totalité des pays de la zone euro, que pourra éventuellement se poser la question de la mutualisation de la dette à l'échelle européenne.

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