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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 6 septembre 2011 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2011 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

Notre collègue a prononcé des paroles fort justes, notamment sur les signes de faiblesse et d'allégeance aux agences de notation, dont le Président de la République avait pourtant dit : « Ce sont des irresponsables », avant d'écrire, dans l'accord du Conseil européen de mars, au dernier alinéa : « Il faudra veiller à obtenir les meilleures notes des agences de notation. »

Votre politique est celle de Janus : il y a celle pour les jobards, les anesthésiés, et puis celle pour les copains et les coquins, à qui vous dites : « Ne vous en faites pas, on va continuer. »

Par ailleurs, l'urgence n'en est pas une, pour les raisons que rappelait tout à l'heure Jérôme Cahuzac, puisque tous les parlements n'auront pas délibéré. Prendre une semaine ou quinze jours de plus aurait permis de mieux apprécier la situation.

Je ne vais pas reprendre les propos de notre collègue, mais vous n'étiez pas là, madame la ministre, au mois de juin, en tout cas pas dans ces fonctions-là. Rappelez-vous quand vous avez décidé de supprimer le bouclier fiscal : j'ai demandé à vingt-deux reprises à M. Baroin s'il était vrai qu'avec les nouvelles dispositions Mme Bettencourt, qui payait, cette année, 40 millions d'euros d'impôts, ne paierait plus que 10 millions l'année prochaine. M. Baroin n'a pas voulu répondre, mais je sais que vous êtes pour la transparence, pour la glasnost comme on ditdans cette langue russe que vous aimez. (Sourires.) Est-il vrai que vous beurrez les deux côtés de la tartine de Mme Bettencourt et qu'en même temps vous demandez les boutons de culotte que l'on met dans la corbeille à la fin de la messe pour faire semblant qu'il y ait solidarité ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Il faut que vous nous expliquiez, madame la ministre, pourquoi le Président de la République, après des mouvements de menton, finit toujours par s'aligner sur Mme Merkel.

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