En écoutant Pierre-Alain Muet, on constate que le parti socialiste et la gauche continuent obstinément à essayer de faire croire aux Français que la situation actuelle n'a rien à voir avec la situation internationale. À les entendre, la faillite de Lehman Brothers n'aurait jamais eu lieu, pas plus que la crise des dettes souveraines. Nous serions donc dans une situation franco-française, qu'il serait simple de rétablir.
S'agissant de la règle d'or, puisque notre collègue de Courson l'a évoquée, il est évident que la gauche française continue sa balkanisation en Europe. Je rappelle à M. Muet que cette règle se répand progressivement dans tous les pays européens. Elle vient d'être adoptée en Espagne, sous un gouvernement socialiste, et non pas à la majorité, mais à une quasi-unanimité. Dans le discours de Pierre-Alain Muet, on est très, très loin, de ce principe de réalité.
Quand on vous écoute, on mesure le fossé, je devrais dire l'abîme, qui sépare vos postures et vos incantations de la réactivité et de la sincérité du Gouvernement. Car celui-ci entend bien se rapprocher de ce principe de la sincérité budgétaire que nous défendons également. En d'autres temps, monsieur le ministre, bien d'autres gouvernements s'en seraient affranchis, à la veille d'échéances électorales primordiales.
Bien sûr qu'il y a urgence à ratifier l'accord du 21 juillet, qui, je le rappelle, a été impulsé par le Président de la République et la chancelière allemande pour mettre en oeuvre un plan inédit de stabilisation de la zone euro.
Alors, qu'y a-t-il dans ce texte qui vous dérange au point de vouloir suspendre purement et simplement son examen par notre assemblée ? Est-ce l'esprit de responsabilité vis-à-vis de nos partenaires européens ?