Par ailleurs, il est parfaitement faux de croire que nous pourrions, en ouvrant largement les vannes de la dépense publique, créer de la croissance et de l'emploi. S'il est une chose qu'ont montrée les trente-cinq années qui viennent de s'écouler, c'est que le déficit permanent ne permet ni de lutter contre chômage, ni de stimuler la croissance ! En vérité, le renoncement à la réduction des déficits n'aurait qu'un seul effet : accroître une nouvelle fois le fardeau de notre dette.
Le Gouvernement a donc choisi, en toute lucidité et en toute responsabilité, de vous proposer des mesures qui nous permettront de réduire nos déficits et de soutenir la croissance, l'emploi et la compétitivité. J'ajoute immédiatement que nous avons scrupuleusement veillé à ce que chacun prenne une part équitable de cet effort d'intérêt national. C'est une question de justice !
Les Français sont tous prêts à participer à cet effort, parce qu'ils ont conscience – sans doute plus que vous, mesdames et messieurs les députés socialistes – du fait qu'il est absolument indispensable pour préserver leur avenir et celui de leurs enfants. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Toutefois, ils souhaitent que cet effort soit équitablement réparti. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)