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Intervention de Hervé Novelli

Réunion du 13 septembre 2011 à 15h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Novelli :

Je partage l'essentiel des propos de M. le secrétaire d'État. Quand j'étais à sa place, mon diagnostic était le même. La source de la plupart de nos problèmes se situe dans notre pays. C'est bien notre compétitivité qui est en cause dans la dégradation du commerce extérieur, beaucoup plus que nos instruments d'aide au commerce extérieur, dont l'utilité – que je ne nie pas – est marginale.

Si la moitié de notre commerce extérieur est fait par des grands groupes, cela signifie a contrario l'autre moitié ne l'est pas. Nous devons donc porter une attention soutenue à l'exportation des PME, et même des TPE. L'excellence française s'affirme aussi dans ce que l'on appelle l'artisanat d'art et nous ne tirons pas assez profit de la vitrine qu'il offre à l'exportation. Le Président de la République pourrait de temps en temps emmener dans son avion des artisans d'art, plutôt que toujours les mêmes grands patrons.

Autre sujet de réflexion : le portage, un thème traditionnel. Je me demande si nous ne faisons pas fausse route en accordant autant d'importance aux grands groupes censés entraîner des plus petites entreprises dans leur sillage. Les très petites entreprises ou les entreprises moyennes ne pourraient-elles pas elles aussi servir de locomotive ?

S'agissant des outils d'accompagnement, il faut aller encore plus loin dans l'intégration. À la faveur de la crise, Oséo a acquis, grâce à ses délégations en région, une notoriété et une capacité qui ont l'ont mis en position de compléter sa gamme avec le soutien à l'exportation. Donner à cette banque publique des PME, au moins dans un premier temps, une délégation permettrait une meilleure diffusion des produits de la COFACE.

L'intégration des institutions devrait également être plus poussée. Ubifrance émerge, mais le partenariat avec les chambres de commerce sera affecté par la réforme du réseau consulaire et la montée en puissance de la chambre régionale. Je redoute les effets d'une nouvelle démultiplication d'acteurs qui font la même chose chacun de leur côté. La coopération doit absolument être organisée en région, dans le cadre d'une charte, le mieux étant que les régions confient aux chambres régionales et au réseau consulaire – qui le feraient mieux qu'elles – le soutien à l'exportation.

À l'international, il faut regrouper tous les acteurs autour d'Ubifrance, que ce soit les chambres de commerce et d'industrie françaises à l'étranger ou les conseillers du commerce extérieur. On a pris le bon chemin mais on ne va pas assez vite. L'urgence commande d'aller plus loin dans l'intégration de tous ces outils.

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