Les EAD sont soumis à des examens métrologiques approfondis. Aujourd'hui, tous les appareils européens sont certifiés par des laboratoires qui garantissent que les appareils mis sur le marché respectent les normes techniques. L'Union technique de l'automobile du motocycle et du cycle (UTAC), chargé de l'homologation des produits sur les bus, est garante de ces essais, ainsi que de la vérification des gaz de calibration : il faut en effet prévoir une procédure de calibration et d'étalonnage périodique des appareils, si l'on veut garantir la fiabilité, la précision et la répétitivité de la mesure. C'est pourquoi nous sommes favorables à la certification des appareils.
Nous travaillons en partenariat avec les constructeurs automobiles sur les véhicules particuliers comme sur les véhicules utilitaires. Les appareils que nous installons dans ce cadre sont testés avant leur installation, selon des normes internes très strictes, notamment s'agissant de la compatibilité électromagnétique, de la compatibilité électrique et de la consommation d'énergie – les EAD actuels consomment moins de 5 milliampères.
Il faut par ailleurs tenir compte du rôle du progrès technologique et des approches marketing. Au début, les constructeurs automobiles ne voulaient pas de l'ABS parce qu'ils pensaient qu'il serait trop compliqué à installer ; aujourd'hui, toutes les voitures en sont équipées. Pour un constructeur automobile, il est actuellement plus facile de vendre un équipement GPS qu'un EAD, mais demain, avec l'évolution des mentalités, ce sera peut-être différent.
Il est certain que n'importe qui peut souffler dans un éthylotest anti-démarrage. C'est pourquoi le programme judiciaire prévoit la possibilité d'intégrer dans les appareils un test aléatoire, intervenant entre 5 et 30 minutes après le démarrage, ce qui obligerait le conducteur à souffler de nouveau dans l'appareil. Cela permettrait de lutter contre certaines stratégies de contournement, comme laisser tourner le moteur du véhicule quand on va boire un coup au bistrot. Aux États-Unis, on travaille aussi sur la reconnaissance faciale – mais c'est une autre culture.