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Intervention de Charles de Courson

Réunion du 31 août 2011 à 16h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Il y a au moins un coût certain, celui des moins-values au titre de l'impôt sur les sociétés : environ 15 milliards de bons du Trésor grecs sont détenus par les banques françaises. Cela donne des provisions pour environ 3 milliards d'euros et un manque à gagner d'impôt sur les sociétés de l'ordre du milliard d'euros.

Ensuite, tout repose sur la capacité de la Grèce à honorer sa dette, c'est-à-dire à en payer les intérêts et rembourser le capital. Or, cette dette est colossale, et continue d'ailleurs à augmenter en pourcentage du PIB puisque ce dernier continue à baisser et que le pays reste en déficit. Elle atteint déjà 160 % du PIB et va monter bientôt à 175 %. Il existe donc une interrogation certaine sur le caractère soutenable de l'endettement public grec. Les marchés semblent estimer qu'elle peut rembourser au mieux 100 % de son PIB, en étalant les échéances. N'y a-t-il donc pas un risque d'annulation d'une partie de la dette publique grecque et de pertes importantes pour les États créanciers ?

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