Je suis, comme M. Gille, assez surpris que vous refusiez l'amendement de M. Gorce, qui me semblait aller dans le bon sens. Si nous proposons un référent unique, c'est pour humaniser mais aussi pour être plus efficace.
Soit on traite les demandeurs d'emploi d'un point de vue exclusivement statistique, soit on veut réduire le chômage par un traitement rigoureux, et la proposition de M. Gorce est liée à celle qu'a faite M. Vercamer dans son amendement n° 250 , qui ajoutait aux missions de la nouvelle institution la participation aux parcours d'insertion sociale et professionnelle des demandeurs. C'est très important parce que le parcours d'insertion sociale et professionnelle implique une concertation avec d'autres instances, notamment le département, avec par exemple l'ADLI. Je regrette qu'on n'ait pas parlé de l'illettrisme et, si M. Muzeau n'avait pas repris l'amendement de M. Vercamer, je l'aurais repris parce que, dans mon département, c'est un vrai problème, et pas seulement pour les jeunes.
Il n'est pas question de quantitatif mais de qualitatif. Comment voulez-vous vous occuper de l'insertion de quelqu'un qui est en grande difficulté sur le plan social et professionnel sans que quelqu'un le suive ? Sinon, on déplace le problème, et au lieu de passer d'institution en institution, cette personne devra faire face à un nomadisme interne à l'institution, ce qui ne joue sans doute pas en faveur de l'efficacité.
Vous pensez peut-être à des problèmes d'économie, puisqu'il faudra davantage de personnes, mais puisque le transfert à l'URSSAF du recouvrement des cotisations va libérer 1 500 personnes, voilà une occasion de les réaffecter.