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Intervention de Jean-Patrick Gille

Réunion du 23 janvier 2008 à 15h00
Organisation du service public de l'emploi — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Patrick Gille :

On a failli croire, madame la ministre, que vous aviez des regrets et que vous alliez vous prononcer pour l'amendement. Nous arrivons à un moment clé. On a secoué le dispositif mais, finalement, plus rien ne bouge et, en même temps, votre construction administrative est en train de s'écrouler comme un château de cartes.

C'est une telle proposition qui installerait un véritable changement. C'est ce que l'on comprend d'ailleurs en écoutant certains de vos propos ou en lisant l'exposé des motifs. Il faut maintenant le concrétiser. L'un des problèmes du service public de l'emploi, c'est qu'il y a des doublons qui nuisent à l'efficacité et qui désorientent les demandeurs d'emploi, d'où l'importance d'avoir un interlocuteur privilégié, mais cet accompagnement individualisé doit commencer le plus tôt possible.

Pendant longtemps, les demandeurs d'emploi ont reproché à l'ANPE de ne s'intéresser à eux qu'au bout d'un an. Il y a eu un progrès. Maintenant, avec le suivi mensuel, c'est au bout de quatre mois, mais le vrai vecteur d'un véritable changement dans le service public de l'emploi serait de se fixer l'objectif d'un mois parce qu'on aurait là un vrai moyen d'éviter les doublons.

Cela nécessite évidemment, et c'est cela qui vous bloque parce que vous n'avez pas la réponse à la question, de réduire le nombre de demandeurs d'emploi pris en charge par chaque conseiller de la future institution, mais peut-être faut-il y travailler. Je crois que nous sommes à un moment de vérité de la réforme. On ne peut peut-être pas y arriver demain mais, si vous n'acceptez pas que l'on inscrive clairement dans la loi qu'il faut mettre en place un interlocuteur privilégié le plus tôt possible, vous la videz d'une grande part de son sens.

Cela ne veut pas dire que cet interlocuteur privilégié fait tout, mais il est important que chacun ait son référent. Il pourrait très bien, selon nous, ne pas gérer directement l'indemnisation, et nous ne souhaitons pas qu'il soit responsable du contrôle et d'une éventuelle décision de sanction, que ce soit une radiation ou même une suspension du versement des indemnités.

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