Concernant le financement des projets, la difficulté n'est-elle pas plutôt d'ordre scientifique, avec le choix d'une piste un jour et son abandon un autre ? On l'a vu pour les biocarburants, alors qu'un accompagnement fiscal avait pourtant été prévu, et on le voit aujourd'hui avec les véhicules du futur dont l'autonomie ne serait finalement que d'une heure en tout électrique. Ne faudrait-il pas envisager une structure où des scientifiques pourraient explorer les pistes envisagées ?
Pour prendre l'exemple des réseaux de chaleur, des municipalités ont été incitées à faire fonctionner les chaudières à base de paille. Aujourd'hui, du fait des aléas climatiques qui ont rendu la paille rare et chère, il est plutôt conseillé d'utiliser du miscanthus, voire les sous-produits issus de l'exploitation forestière. De tels changements incessants empêchent tout retour sur investissement.
Inversement, veillons à ce que ceux qui détiennent un monopole et qui ont tout intérêt à ce que la rentabilité de leur système perdure, ne parviennent pas à empêcher que d'autres systèmes se développent.
D'autre part, des représentants du ministère de la recherche nous ont parlé, à propos de projets « Idex », « Labex » ou « Équipex », de la constitution de jurys internationaux. Or, si je comprends bien, le dialogue n'a lieu pour ce qui vous concerne qu'entre votre Agence, qui fonctionne selon ses processus habituels, et un représentant du CGI, qui pourrait avoir des partis pris. Quels sont les moyens que l'on s'est donné pour éviter justement de s'engager dans des impasses ?