Je ne conçois pas l'université sans les écoles. Il n'y a pas d'avenir hors ce que j'appellerai une université renouvelée – d'où le rôle des PRES et des Idex. Je n'envisage aucune absorption des secondes par la première, mais je considère que les écoles doivent rejoindre les campus universitaires car ils sont complémentaires. Par exemple, nous pouvons essayer d'attirer dans nos laboratoires des étudiants des écoles pour qu'ils y fassent des doctorats, les écoles nous apportant des cerveaux qui ont l'habitude de beaucoup travailler. C'est ainsi que l'on reconstruira une université globale.
Le PIA doit être poursuivi, mais il faut veiller, comme je l'ai dit, à ne pas sacrifier les financements récurrents, car l'université ne pourra pas vivre avec quatre ou cinq champions nationaux, les autres mourant de faim sur le bas-côté de la route. De toute façon, les champions nationaux auront besoin du tissu universitaire : la carrière d'un professeur ne commence pas à Harvard ! L'ensemble de notre territoire doit donc être irrigué sans qu'aucune discipline ne soit oubliée. N'oublions pas la formation, n'investissons pas dans la seule recherche !