En France, nous ignorons la tradition anglo-saxonne où les anciens considèrent qu'ils ont une dette à l'endroit de leur école. Le service public, chez nous, même si cela est en train de changer, consiste à délivrer un diplôme sans même songer à l'insertion professionnelle des étudiants puis à lâcher ces derniers dans la nature. J'ai voulu créer une association d'anciens élèves afin d'établir un réseau. J'ai ainsi constitué un annuaire contenant 10 000 noms, mais les autres associations d'étudiants ont fait la guerre à la mienne en niant sa légitimité : même s'il existe un fort sentiment d'appartenance, nous ne sommes pas une école. Nous partons de loin, mais il est possible de copier, en les transposant, bien des points qui fonctionnent les écoles. De plus, les dirigeants d'entreprise, donateurs potentiels, en sont le plus souvent issus – et non des universités. Les fondations se développeront donc mais cela prendra du temps.
Deuxième ressource propre : la formation continue. Là encore, nous en sommes aux balbutiements car, le plus souvent, nous ne disposons pas des techniques en vigueur dans le secteur privé, qui, lui, est armé pour la concurrence. Nous procédons donc à des alliances avec des partenaires extérieurs afin qu'ils nous apprennent à commercialiser notre offre.
Autre ressource propre : la taxe d'apprentissage pour les masters professionnels. Toutefois son montant est très limité.
La quatrième ressource propre provient, elle aussi, en grande partie de l'apprentissage et concerne les diplômes en alternance.
Nous sommes au début de l'aventure.