M. Aghion, dans son rapport, considère en effet, en citant de nombreux auteurs américains, que la maîtrise du patrimoine est la condition de l'autonomie des universités puisqu'elle détermine selon lui jusqu'à la stratégie de ces dernières. En quelque sorte : « Comment vivre libre si l'on n'est pas dans ses murs ? » Mon université a ainsi demandé la dévolution du patrimoine, mais deux problèmes se posent : les bâtiments des universités parisiennes appartiennent parfois à la ville – c'est le cas de la Sorbonne –, parfois à l'État, parfois à l'un et à l'autre comme pour l'université Panthéon-Sorbonne – la ville et l'État devant donc engager une démarche commune. De surcroît, la dévolution, comme la décentralisation, a un coût. Sommes-nous prêts à faire cet effort ? Je crois que ce serait en effet opportun, mais c'est au législateur de le dire.