Cela dépend desquels.
Le plan Campus concerne au premier chef l'immobilier et, comme tel, constitue un élément important au service de la reconstruction d'une grande université française. Parce que l'un des problèmes qui se pose à Paris, précisément, est l'absence de campus pour les étudiants, il serait intéressant que des investissements favorisent la construction de logements sur place ainsi que d'espaces piétonniers.
La gouvernance des PRES ne résoudra pas toutes les difficultés car il convient tout d'abord de s'assurer de la cohérence de leur structure. Nous voulons reconstruire de grandes universités globales en faisant retravailler ensemble des universités qui avaient été fragmentées après Mai-68 – d'où le succès de certains PRES en province, notamment à Strasbourg, où une université unique avait été éclatée mais, aussi, à Aix-Marseille ou Bordeaux. À Paris, en raison d'une fragmentation extrême, la reconstruction est beaucoup plus délicate – d'où un plus grand décalage par rapport au reste de la France –, y compris d'un point de vue immobilier puisque certains bâtiments appartiennent à la ville et d'autres à l'État. Les universités partenaires doivent donc faire preuve de cohérence. Au sein du PRES 2-4-6, nous avons ainsi veillé à ce qu'il n'y ait pas de superpositions d'actifs, auxquelles il est très difficile de remédier – cela serait notamment le cas lorsque trois universités, par exemple, disposeraient de trois facultés de médecine et de trois facultés de droit.
De plus, les PRES doivent impérativement attirer les écoles afin que les uns et les autres bénéficient de leurs apports respectifs.