Je suis un peu gêné d'intervenir contre l'amendement de M. Vercamer, qui nous avait soutenus sur l'amendement n° 220 .
J'ai bien compris bien que son amendement n'était qu'un amendement d'appel. Néanmoins, je rappelle que plusieurs acteurs interviennent déjà dans la lutte contre l'illettrisme – à commencer, comme l'a dit le rapporteur, par l'Éducation nationale. Depuis 1999, la journée d'appel de préparation à la défense est en outre l'occasion de faire passer chaque année des tests de connaissance de la langue à 800 000 jeunes Français âgés de dix-sept à dix-huit ans, ce qui permet de détecter les jeunes souffrant d'illettrisme et de les orienter vers les plans locaux pour l'insertion et l'emploi. L'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme, dont les personnels se sont battus l'an dernier pour ne pas être absorbés par l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances, joue aussi un rôle très important. Des outils de prévention et de lutte contre l'illettrisme existent déjà ; tâchons de les améliorer, au besoin en établissant des liens avec le service public de l'emploi.