Il s'agit d'un amendement d'appel, pour deux raisons.
Je tiens tout d'abord à attirer l'attention du Gouvernement et de la représentation nationale sur le problème de l'illettrisme. En effet, 40 % des adultes au chômage depuis plus de deux ans éprouvent de graves difficultés à l'écrit. Si l'on veut réellement s'attaquer au chômage, il faut s'attaquer à ses causes, donc à l'illettrisme.
Par ailleurs, comme nous allons bientôt travailler sur la formation professionnelle, il me paraît important de souligner ce point essentiel : l'employabilité, c'est d'abord savoir lire et écrire. Or, aujourd'hui, un certain nombre de Français éprouvent des difficultés dans ce domaine. L'INSEE a publié un document très intéressant qui montre que là où l'illettrisme est important – ce qui est le cas de ma région, le Nord-Pas-de-Calais –, le chômage de longue durée l'est aussi. Il existe un lien de cause à effet entre les deux phénomènes.