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Intervention de Jean-Paul Lecoq

Réunion du 13 juillet 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Retraites

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Monsieur le Premier ministre, alors que vous présentiez la réforme des retraites comme l'unique moyen de sauvegarder notre système par répartition, les députés communistes et du Parti de gauche n'ont cessé de dénoncer son caractère profondément injuste. Vos motivations sont purement comptables : il s'agit de faire payer aux salariés votre gestion calamiteuse des comptes sociaux et de rassurer les agences de notation.

L'actualité nous donne raison.

Vous ne cessez de marteler qu'il est logique de travailler plus longtemps puisque l'espérance de vie augmente. En vérité, c'est vous qui avez fixé ce principe dans la loi de 2003, ce qui a conduit le Conseil d'orientation des retraites à recommander un deuxième allongement de la durée de cotisations en moins d'un an, et vous êtes bien décidé à l'appliquer, alors que votre réforme devait tout régler.

À vous entendre, la retraite est une chance. Faut-il rappeler que les exonérations de cotisations patronales se chiffrent à plus de 70 milliards d'euros ? Ce sont donc les salariés qui paient la facture sociale. Vous leur avez même refusé hier une revalorisation du SMIC !

Nous défendons le droit pour tous nos concitoyens de jouir à la fin de leur vie d'un temps dégagé des obligations professionnelles. Nous voulons une société où le salarié peut profiter de sa vie après le travail, car, monsieur le Premier ministre, tous les salariés ne sont pas nécessairement heureux au travail.

Votre mépris à l'égard des travailleurs se montre au grand jour depuis l'entrée en vigueur de la réforme de 2010. Des milliers de gens, par exemple à Renault Sandouville, vont se retrouver sans assurance-maladie, ni ressources financières, contraints de retrouver une activité. C'est le résultat de votre réforme des retraites, qui a rendu caducs les plans d'entreprises permettant aux travailleurs en fin d'activité de partir en retraite anticipée.

Ma question est donc double, monsieur le Premier ministre. Allez-vous enfin revenir sur les exonérations de cotisations patronales pour que les employeurs contribuent comme il se doit à la solidarité nationale? Que comptez-vous faire pour remédier à la situation dans laquelle se trouvent les travailleurs dont vous avez gâché le départ en retraite ? (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)

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