Mesurée par ce même indicateur depuis 2002, l'action du Gouvernement s'est concrétisée par huit années de baisse consécutives de la délinquance – moins 17 % – alors que la population française augmentait de plus de trois millions d'habitants, soit l'équivalent de la ville de Paris. C'est une autre réalité incontestable.
Dans le même temps, l'action du Gouvernement a permis de faire progresser très fortement les taux d'élucidation dans tous les domaines, au profit des victimes. Et vous le savez. Le taux de crimes et délits élucidés est passé de 26 % en 2002 à plus de 37 % en 2009.
Ces résultats ont plusieurs causes : l'amélioration des services d'enquête ; le renforcement de la présence des forces de sécurité sur la voie publique, laquelle s'est accrue de plus de 10 % entre 2005 et 2010 ; la refonte de leur organisation, qui a conduit au rapprochement de la police et de la gendarmerie, puis à l'intégration de cette dernière au sein du ministère de l'intérieur ; le développement de la vidéoprotection depuis plusieurs années, en particulier sur la voie publique. Voilà encore des réalités.
Le rapport de la Cour des comptes, institution prestigieuse mais pas infaillible (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), ne peut remettre en question tout le travail accompli et la politique énergique qui a été mise en oeuvre par notre majorité. (Mêmes mouvements.)
Certes, ce rapport contient des propositions intéressantes mais aussi, comme Claude Guéant a eu l'occasion de le dire, des approximations et des erreurs qu'il était du devoir du ministère de corriger.
Au-delà du travail sur les chiffres, nous avons le besoin et le devoir de parler de la réalité : c'est plus de 500 000 victimes qui ont été évitées à notre pays depuis 2002. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC. – Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)