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Intervention de Françoise Hostalier

Réunion du 13 juillet 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Visite de nicolas sarkozy en afghanistan

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Hostalier :

Ma question s'adresse à M. le ministre de la défense et des anciens combattants.

C'est avec une profonde tristesse et beaucoup d'émotion, sentiment partagé, j'en suis sûr, par tous les députés, que je vous interroge, monsieur le ministre, sur la situation de nos forces en Afghanistan. Le Président de la République rentre d'un déplacement dans ce pays, au cours duquel il a pu mesurer les progrès importants qui ont été réalisés depuis l'intervention des forces de la coalition, mais aussi la réalité d'une situation où tout peut encore basculer d'un moment à l'autre. L'attentat contre l'hôtel Intercontinental il y a quinze jours, l'assassinat du frère Karzaï hier, la mort de cinq militaires français aujourd'hui, sans oublier les quatre blessés et les victimes afghanes, prouvent que la situation reste très complexe.

Je rentre moi-même d'une mission dans ce pays – que je commence à bien connaître – et malgré l'actualité dramatique de ce matin, je peux témoigner des efforts accomplis par la communauté internationale et surtout par le peuple afghan lui-même pour sortir du chaos de trente-deux ans de guerre. Je veux souligner ici le courage, le professionnalisme et la notoriété de nos forces sur le terrain.

Au-delà du travail particulièrement remarquable des militaires français dans la zone de Surobi et celle, très dangereuse, de Kapissa, il faut souligner la contribution essentielle de la France dans le domaine de la formation des forces de police et des militaires afghans. Nous sommes engagés dans la formation des officiers de l'armée afghane afin de permettre à celle-ci de prendre le relais en matière de sécurité. Il faut avoir à l'esprit qu'il n'y avait plus aucune structure de défense et de sécurité dans ce pays au moment de l'intervention de la coalition. Il faut du temps pour recréer une armée digne de ce nom, surtout dans un pays où 60 % des hommes sont illettrés. En ce qui concerne la formation des forces de police, nos gendarmes, que j'ai rencontrés sur le terrain, font un travail reconnu et apprécié, à commencer par nos partenaires américains.

Après dix ans de présence militaire et dans le cadre des actions de formation, auxquelles la France prend une part importante, il est temps, comme cela a toujours été convenu, de commencer le travail de transition, le transfert des responsabilités aux forces afghanes.

Aussi, précisez-nous, monsieur le ministre, comment s'effectuera cette transition et quelles mesures seront prises pour montrer au peuple afghan que nous ne l'abandonnerons pas ?

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