Monsieur le député, avec moins d'assurance que vous ne le suggérez mais un peu de conviction sur certains sujets, permettez-moi de vous dire que la façon dont vous avez présenté les choses est biaisée et pleine de contrevérités.
En ce qui concerne, tout d'abord, les énergies renouvelables, les chiffres sont clairs et, si vous les contestez, dites-le nous. L'éolien terrestre a été multiplié par quatre depuis 2007.
Depuis 2007 également, le photovoltaïque – l'énergie solaire – a été multiplié par cent.
Vous pouvez depuis lundi vous rendre sur le site de la Commission de régulation de l'énergie pour consulter le premier appel d'offres éolien offshore de 3 000 mégawatts, et le Premier ministre a déjà annoncé que le second appel d'offres de 3 000 mégawatts serait lancé l'année prochaine.
En ce qui concerne la sûreté nucléaire, quatre jours après l'accident de Fukushima, c'est la France qui a proposé aux autorités des autres pays des stress tests européens associant des experts de tous les pays de l'Union européenne. C'est ce que fait aujourd'hui l'Autorité de sûreté nucléaire, sur une base totalement indépendante du pouvoir politique ; je crois que cela n'est contesté nulle part.
S'agissant du traitement des déchets à longue durée de vie, le Président de la République a demandé à la Cour des comptes, en toute transparence, de dire si les 50 milliards déjà provisionnés, que vous avez cités, correspondent aux bons chiffres ou s'ils doivent être augmentés. Vous devriez vous réjouir que le Président de la République ait fait cette démarche.
Enfin, je vous confirme que l'électricité en France est de 35 à 40 % moins chère que la moyenne des autres pays européens. Nous le devons notamment à l'énergie nucléaire. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)