Sur le plan militaire, il existe trois fronts bien identifiés : Brega, que j'ai évoqué, Misratah, à 200 kilomètres à l'est de Tripoli, et, au sud-ouest de la capitale, le Djebel Nefoussa, où des populations traditionnellement enracinées dans leurs montagnes ont pris l'initiative de se libérer elles-mêmes et de constituer un territoire, et que nous avons en effet soutenues par un parachutage au début du mois de juin : lorsque nous avons reçu l'appel d'urgence du CNT, véritable SOS, nous étions les seuls de la coalition à disposer des moyens militaires et de la technicité permettant d'opérer des parachutages à haute altitude de grande précision.
Nous pouvons gloser sur l'ouverture de la résolution 1973, qui interdit le soutien à la Jamahiriya libyenne et permet d'autres choses. Dans tous les cas, qu'aurait-on dit si nous avions appelé les gens à se libérer avant de les abandonner au moment où ils exprimaient avec courage leur engagement ?
Que pouvons-nous espérer sur le plan militaire ? Je souhaite à ce sujet répondre très simplement aux questions qui ont été posées.
Je remercie une nouvelle fois Christian Jacob d'avoir rappelé que le temps militaire n'est pas le temps diplomatique. C'est un rappel de bon sens, que seul un agriculteur enraciné dans le terroir pouvait nous apporter avec autant d'autorité. (Sourires sur les bancs du groupe UMP.)
Je remercie M. Bernard Cazeneuve de son soutien et de ses questions, de son soutien parce qu'il place l'intérêt et l'image de notre pays au-dessus de considérations partisanes et de ses questions car elles permettent d'enrichir le débat. Si la Constitution, à son article 35, alinéa 3, a prévu ce débat, c'est pour que le Gouvernement réponde aux questions, y compris les plus difficiles, que vous vous posez.
En ce qui concerne le coût de l'opération, question également posée par Philippe Folliot, nous connaissons les sommes à cet instant.