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Intervention de Christian Jacob

Réunion du 12 juillet 2011 à 15h00
Débat et vote sur l'autorisation de la prolongation de l'intervention des forces armées en libye — Ouverture du débat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Le 27 juin dernier, la Cour pénale internationale a annoncé la délivrance d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre le colonel Kadhafi, son fils Saïf Al-Islam et le chef des renseignements libyens, Abdallah Al- Senoussi.

Selon les juges de la CPI, « il y a des motifs raisonnables de croire que les trois hommes sont responsables en tant qu'acteurs indirects de meurtres et persécutions constitutifs de crimes contre l'humanité commis par les forces de sécurité libyennes, notamment à Tripoli, Benghazi et Misratah.

Ils ajoutent que « les forces de sécurités ont infligé des actes inhumains à la population civile ».

La révolte en Libye a fait des milliers de morts, près de 650 000 Libyens ont fui leur pays et près de 250 000 d'entre eux se sont déplacés.

Le programme alimentaire mondial fait état d'une situation alimentaire dramatique dans les montagnes de l'Ouest. Sans notre engagement – nous en sommes persuadés –, le régime aurait impunément continué à massacrer sa propre population.

En refusant la fatalité, la France a pris, avec un certain nombre de ses partenaires, ses responsabilités. L'heure n'est pas au renoncement, les faits nous donnent raison.

Notre intervention a pour fondement un mandat international qui lui donne toute la légitimité nécessaire. C'est bien parce que nous avons fait un long travail de persuasion diplomatique que nous avons obtenu le vote de la résolution 1973.

La situation syrienne nous démontre combien il est difficile et complexe d'obtenir un consensus international. Cela rend encore plus remarquable votre travail, monsieur le ministre des affaires étrangères, et celui de tous les diplomates, français et britanniques, sur la question libyenne. Nous ne doutons pas des efforts entrepris dans le même sens par la France pour obtenir un consensus sur la situation en Syrie.

Au-delà de l'aspect purement militaire, nous savons que la solution de la crise libyenne sera politique.

Les violences perpétrées contre les populations civiles doivent cesser immédiatement et sans conditions. Les forces fidèles au régime doivent cesser le combat et rentrer dans leurs casernes. Le départ de Kadhafi est une évidence, il doit quitter le pouvoir.

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