Ce mandat n'est pas d'éliminer le colonel Kadhafi. L'action de l'OTAN vise des cibles d'intérêt militaire, et en aucun cas des individus.
Au début du mois de juin, nous avons livré des armes légères dans le djebel Nefoussa. Ces livraisons ont suscité des interrogations. Nous y avons répondu en rappelant que ces opérations respectent la résolution 1973 du Conseil de sécurité qui autorise les États-membres des Nations Unies à prendre toutes les mesures nécessaires, malgré l'embargo sur les armes, pour protéger les populations civiles menacées.
Cette décision a été prise de manière ponctuelle et dans un contexte très particulier, en raison des menaces graves et imminentes que courait alors la population du djebel Nefoussa.
Dès lors que toute intervention au sol est exclue pour aider la résistance, qu'aurait-il fallu faire lorsque ces populations civiles ont été bombardées à leur tour à l'arme lourde ? Laisser les massacres se poursuivre ? Rester les bras croisés ? Telle n'était pas notre conception.