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Intervention de François Fillon

Réunion du 12 juillet 2011 à 15h00
Débat et vote sur l'autorisation de la prolongation de l'intervention des forces armées en libye — Ouverture du débat

François Fillon, Premier ministre :

Comme je l'ai précisé la semaine dernière en réponse au courrier que m'a adressé le président Ayrault, 4 400 hommes et femmes sont engagés, à un titre ou à un autre, dans l'opération Harmattan, dont 800 en métropole sur un certain nombre de bases aériennes. Avec quarante avions de combat, six avions de soutien, huit navires et dix-huit hélicoptères d'attaque engagés, la France est le premier pays contributeur, aux côtés de ses partenaires de l'OTAN et du monde arabe.

À cette tribune, je veux, avec l'Assemblée nationale, rendre hommage au professionnalisme et au courage de nos soldats, de nos aviateurs, de nos marins et de nos équipages d'hélicoptères (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC ainsi que sur de nombreux bancs du groupe SRC), qui se battent avec une grande maîtrise pour une cause juste.

Depuis le lancement de l'intervention le 19 mars, la situation militaire n'a cessé d'évoluer dans la bonne direction.

Le tout premier objectif, qui était d'éviter un bain de sang à Benghazi, a été atteint. La région orientale du pays est aujourd'hui presque entièrement à l'abri des assauts de Kadhafi.

Ce dernier n'en est pas moins décidé à continuer sa guerre contre le peuple libyen dans l'ouest du pays. Mais là aussi, sa stratégie est en train d'échouer. Partout, les Libyens libres gagnent du terrain. Et c'est désormais sur Kadhafi, dont l'aviation et la marine ont été presque entièrement détruites, que l'étau se resserre.

Les capacités militaires du régime ont été très sérieusement dégradées : 2 500 objectifs ont été touchés au cours des quatre mois d'opérations, parmi lesquels 850 sites logistiques, 160 centres de commandement, 450 chars, 220 véhicules et 140 pièces d'artillerie.

Les soutiens du régime ne cessent de s'effriter. Les défections se multiplient. Et Kadhafi doit recourir à des voyous et à d'anciens prisonniers pour poursuivre la répression. Beaucoup de ces mercenaires ne sont d'ailleurs plus payés.

Que les choses soient claires : nous n'avons jamais dit ou pensé que l'intervention en Libye allait être facile et se conclure en quelques jours.

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