Il est possible que le réalisme le plus froid et l'attachement prudent à la stabilité, si coutumiers dans les relations internationales, auraient eu raison de notre audace.
Oui, le contexte régional a pesé sur nos choix. Et il a pesé en ce sens que, à nos yeux, la victoire de la répression aurait signifié que la démocratie dans le monde arabe n'était qu'un feu de paille, étouffé par le premier dictateur venu.
Il a pesé en ce sens qu'après la Tunisie et l'Égypte, les chances de voir le monde arabe traversé par des changements démocratiques nous sont apparues crédibles et porteuses d'avenir pour tout le bassin méditerranéen.