Je me permets une dernière précision, madame la présidente. Lors d'une audition, un directeur d'administration centrale martelait qu'il n'était pas question d'établir une responsabilité des ministres, avec un exemple à l'appui : « L'année dernière, expliquait-il, le ministre de l'éducation nationale a modifié la formation des enseignants, ceux-ci ne vont plus à l'IUFM et sont envoyés directement, dès le mois de septembre, dans les classes. Nous sommes en septembre, et je n'ai pas reçu un texte m'autorisant à les payer. Vous voyez, monsieur le député, il faut que vous me laissiez donner des ordres illégaux à mes fonctionnaires car je n'ai aucune base juridique pour leur ordonner de les payer, mais je vais bien devoir le faire. »