Monsieur le rapporteur, monsieur le ministre, il y a quelque obscénité à parler de « victimes » comme vous le faites. Pour une victime, on éprouve de la compassion, de l'empathie. Mais ceux que vous appelez des victimes, ce sont des personnes qui vont s'enrichir sur le dos de celles que vous allez ainsi, pour le coup, transformer en véritables victimes.
Appelons un chat un chat. Est-ce que M. Nègre, par exemple, qui s'enrichit grâce à vos lois, a un profil de victime ? Non. Il a un profil de profiteur. Cessez donc de pervertir le sens des mots.
Certes, étant donné les difficultés actuelles du système, mieux vaut essayer de masquer ses objectifs véritables. Vous le faites très bien.
Mais à droite, il y a aussi des gens qui réfléchissent, qui rencontrent leurs électeurs. Si M. Tardy, par exemple, est d'accord avec nous, ce n'est pas qu'il ait « viré sa cuti » : c'est parce que ses électeurs lui ont dit que vos propositions sont insupportables. Chers collègues de la majorité, retirez-vous donc quelques instants avec M. Tardy pour écouter ses arguments. Vous verrez alors que les victimes ne sont pas du côté que vous dites !