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Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 13 juillet 2011 à 9h30
Modification de la loi portant réforme de l'hôpital — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

Madame la secrétaire d'État, je pensais m'adresser à M. Xavier Bertrand, et mes propos, pas toujours agréables, ne vous seront pas destinés, puisque ce n'est pas vous qui vous êtes exprimée, jeudi dernier, dans cet hémicycle.

Je ne peux commencer cette intervention sans rappeler une énième fois ce que m'inspire l'architecture générale et le contexte de cette proposition, puisque même le sénateur Alain Milon y a fait référence, hier en CMP : c'est un texte fourre-tout, foire-fouille estivale, vide-grenier de fin de législature, véhicule législatif poussif et surchargé, alimenté par les mensonges du ministre et de la rapporteure, tout cela dans un contexte électoraliste et sur fond de corporatisme. Voilà à quoi restera associée cette PPL.

Cependant, s'il a été dit que qu'elle favorisait principalement les médecins libéraux, il me paraît important de ne pas loger tous les syndicats à la même enseigne. Comment, en effet, mettre dans le même panier tous les syndicats de médecins, quand deux syndicats ultra-libéraux ont claqué la porte des négociations avec la CNAM parce que d'autres syndicats de médecins avaient, ô sacrilège, osé venir avec des représentants des médecins de demain – je veux parler des internes en médecine – qui assumeront demain les décisions d'aujourd'hui ?

Je rappelle d'ailleurs que ces deux syndicats, la CSMF et le SML, s'appuient sur la charte de la médecine libérale, qui date de la fin des années vingt, pour revendiquer beaucoup de droits et assumer peu de devoirs, refusant notamment la mise en application des quelques petites avancées de la loi de Mme Bachelot, la loi HPST, pour tenter de régler le problème grandissant des déserts médicaux, à savoir la déclaration des congés ou les contrats solidarité, qui devaient permettre aux médecins des zones surdenses d'aider leurs confrères en zones sous-dotées. Sacrilège encore : ces mesures étaient jugées vexatoires !

Encore une fois, je souligne, pour ne pas mettre tout le monde dans le même panier, que ces deux syndicats n'ont pas compris que, depuis la fin des années vingt, la solidarité nationale s'était invitée dans le financement de la protection sociale et de l'accès aux soins. Il est grand temps de mettre l'économie de la santé au programme des facultés de médecine. Profitons-en également pour augmenter les heures de pharmacologie.

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