Aujourd'hui, deux faits majeurs exigent de placer enfin la question de notre dette au rang de priorité absolue dans l'agenda politique.
Premièrement, la crise économique et financière qui a ébranlé le monde entier ces trois dernières années a eu un impact destructeur sur les finances publiques des pays les plus avancés en réduisant leurs recettes fiscales, creusant ainsi les déficits. Cette crise n'est pas derrière nous ; nous la vivons au quotidien. Elle a rendu indispensable la mise en place de plans de relance budgétaire de grande ampleur dont les conséquences sur les niveaux d'endettements publics sont aujourd'hui considérables.
Monsieur Emmanuelli, le groupe Nouveau Centre n'a pas attendu la crise économique pour se saisir de cette question cruciale, puisque, dès le début de la législature, nous avons déposé une proposition de loi constitutionnelle relative au retour à l'équilibre des finances publiques et que, lors de la campagne présidentielle de 2007, nous proposions d'instituer une règle d'or, pour mettre fin à trente ans de budgets votés en déséquilibre.