J'en termine, monsieur le président.
La réforme portuaire n'a pas été construite avec les personnels, mais contre les personnels. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) La place que vous leur réservez dans les instances de décision, comme l'éviction en règle des dockers – acteurs essentiels de la vie du port et de son dynamisme – à laquelle vous procédez, en est la preuve. Le seul os que vous leur laissez à ronger est une place au conseil de développement, dont les pouvoirs sont bien maigres.
Les salariés ne sont, dans votre projet, que les outils qui permettront de garantir le profit des entreprises privées, et probablement la création de graves situations de monopole car, nous le savons très bien, peu d'entreprises pourront assumer le transfert des personnels et de l'outillage.
C'est pourquoi mes chers collègues, je vous demande de voter « non » à ce projet de privatisation des grands ports malades ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)