Les causes de notre manque de compétitivité sont multiples, depuis la faiblesse constante des investissements de l'État jusqu'à la mauvaise organisation de la manutention, en passant par les grèves à répétition qui, chaque jour, découragent un peu plus les clients. (« Très juste ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
C'est pourquoi on ne peut que se réjouir du projet de loi sur la réforme portuaire proposé par le Gouvernement. À cet égard, je me contenterai de quelques commentaires.
Commençons par la gouvernance. La future organisation autour d'un directoire, d'un conseil de surveillance et d'un conseil de développement constitue un progrès très sensible par rapport au régime actuel, même si, personnellement, j'aurais préféré une organisation plus audacieuse que l'établissement public, qui aurait autorisé la désignation du président du directoire par le conseil de surveillance, afin qu'il soit le plus indépendant possible de l'État.
Quant aux missions, la séparation entre les missions régaliennes, relevant de la compétence de l'établissement public, et les missions concurrentielles, confiées aux opérateurs privés, avec transfert du personnel, répond aux principes de l'efficacité et de l'unicité de commandement indispensable à la bonne organisation de la manutention portuaire, à l'exemple de ce qui se fait dans tous les ports du monde.