Je ne sais si vous avez eu l'occasion de relire un texte très intéressant paru dans Le Marin du 7 juin 2002, dans lequel MM. Pierre Hannon et Xavier Galbrun, respectivement président et délégué général de l'Union nationale des industries de la manutention, déclaraient, pour célébrer dix années durant lesquelles, en dépit des promesses faites en 1992, on n'avait cessé de régresser : « Reste tout un travail à faire en matière de répartition entre public et privé sur les quais. Le désengagement budgétaire des pouvoirs publics en matière portuaire » – ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'UNIM ! – « va entraîner un recentrage des établissements publics portuaires sur leur mission régalienne, au détriment de leur mission commerciale. » Et ils ajoutaient : « S'ouvre un nouveau grand chantier, avec un travail de redéfinition des missions assumées par les ports et les opérateurs portuaires, qu'il s'agisse du financement des équipements ou de la gestion des grutiers et des portiqueurs. »
Nous y sommes ! Le patronat a demandé, le Gouvernement s'exécute ! (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Car c'est bien de cela qu'il s'agit, et nous prenons un grand risque…