Tout d'abord je voudrais saluer le travail d'Yves Bur, dont je ne partage pas toujours les vues, mais dont je reconnais l'exigence intellectuelle, la ténacité et la force des convictions. C'est pourquoi je regrette de ne pas avoir participé plus activement aux travaux de cette mission.
La rationalisation de notre système de sécurité sanitaire est une nécessité. Cependant, deux de vos propositions m'interpellent. Tout d'abord, il me semble peu judicieux de regrouper les missions transversales et complémentaires de l'Institut de veille sanitaire et de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé, qui n'ont absolument pas les mêmes compétences. Par ailleurs, votre proposition de confier les missions de recherche de l'Institut national du cancer à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale est un contresens. Il me semble au contraire que l'un des acquis de l'Institut national du cancer est précisément d'avoir associé la recherche fondamentale et la recherche appliquée. Je suis donc opposée à cette proposition.
Sur le sujet de l'indépendance des agences, je partage les propos de nos collègues Paul Jeanneteau et Jean Mallot. Je souhaite ajouter une simple remarque. La commande politique doit être claire et, pour cela, une réforme du ministère de la santé, qui fonctionne en « tuyaux d'orgues », s'impose.