…mais nous avons besoin de davantage, car la question de la démographie ne se limite pas à un chiffre en valeur absolue ; c'est également une question de répartition, de proportionnalité. Je ne me gargarise donc pas de ce nombre de 6 000, car je pense au contraire qu'il nous faut aller au-delà.
La solution des passerelles de reconversion par la validation des acquis de l'expérience sera d'ailleurs bientôt possible dans le cadre du suivi de la mise en place de la loi HPST. Je pense qu'il faut revaloriser l'image, ce à quoi le développement de la pluridisciplinarité va nous aider. Il convient de rendre plus attractif le travail en équipe qui dépasse le seul examen clinique.
M. Mallot a évoqué la question de l'attractivité de la médecine du travail. Nous avons augmenté le nombre de postes dédiés à cette spécialité. Il y en avait une centaine ces dernières années mais ce sont tout au plus quatre-vingts étudiants qui choisissent cette voie. Nous sommes donc, avec le professeur Frimat, en train de travailler sur le moyen terme en anticipant le remplacement des postes de PU-PH en médecine du travail, dans le cadre des pôles d'excellence interrégionaux.
Mme Dalloz, vous avez raison de souligner l'intérêt de la contractualisation pluriannuelle. Celle-ci offre la visibilité indispensable et permet de projeter les services sur des objectifs partagés avec les grands acteurs de la prévention, les DIRECCTE, les CARSAT… Il faut passer d'une logique basée sur la visite clinique à un système centré sur des objectifs.
Madame Gruny, je veux comme vous souligner le compromis trouvé sur la gouvernance. Le rôle de la commission de contrôle, sous l'égide des représentants des salariés, est consacré dans la loi.
Je salue toutes les initiatives pragmatiques qui permettent de prévenir la désinsertion professionnelle des salariés inaptes. Le sujet concerne principalement les régions les plus industrielles, mais il faut dans tous les cas, en associant tous les acteurs, prévenir de telles situations.
Vous avez cité le bassin d'emploi de Saint-Quentin. Je suis ministre du travail, de l'emploi et de la santé mais je ne peux que souligner qu'il s'agit d'un excellent exemple.