Mais ce n'est sans doute pas la seule explication.
Il faut agir sur plusieurs leviers de manière cohérente et globale. Tout d'abord, il faut repenser la formation des médecins du travail et des enseignants en santé au travail, créer des passerelles, rendre les conditions de travail plus attractives. Ensuite, il faut valoriser la profession, la fonction même de médecin du travail et plus largement le domaine de la santé au travail. Bref, il faut changer le regard porté sur les services de santé au travail et casser le cercle vicieux d'une image dégradée, renforcée par une pénurie de moyens.
Malheureusement, le temps nécessaire à la formation des médecins du travail est trop long pour que les effets d'une politique démographique active puissent venir compenser efficacement les très nombreux départs en retraite des prochaines années. Les services de santé au travail vont donc devoir gérer la pénurie. Peut-être est-ce la raison d'être de la rédaction de l'article 1er, selon lequel les priorités des services de santé au travail sont précisées « en fonction des réalités locales ».