Mais ce n'est pas une raison !
S'agissant du recrutement, paradoxalement, les places de médecins du travail à la sortie de l'internat ne trouvent pas preneur. Les jeunes médecins choisissent en majorité le salariat, mais pas la médecine du travail. En 2009 par exemple, 63 postes sur les 105 proposés au niveau national ont été pourvus.
La pyramide des âges des enseignants en santé au travail n'est pas meilleure que celle des médecins. Sur la petite trentaine de professeurs des universités praticiens hospitaliers, beaucoup ne sont pas loin de la retraite.
Le retard pris par la réforme n'est peut-être pas étranger à cette situation de pénurie et au déficit des vocations. Un sentiment d'incertitude sur leur future profession ne pouvait que prévaloir, ces dernières années, chez les jeunes internes amenés à choisir la médecine du travail.