Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collèges, l'urgence de remédier à la situation de la médecine du travail doit faire consensus et impose l'examen de ce texte tant attendu.
Je ne reviendrai pas sur la censure du Conseil constitutionnel s'agissant des articles traitant de la médecine du travail dans le projet de loi portant réforme des retraites et relatifs à la nécessaire prise en compte de la pénibilité.
Certes, ce n'est pas un texte de loi qui réglera le problème de la démographie médicale et encore moins qui abaissera la moyenne d'âge des professionnels – je rappelle que 75 % des médecins du travail ont plus de 50 ans.
La santé au travail aujourd'hui, c'est d'abord les maladies professionnelles physiques – troubles musculo-squelettiques – ou psychiques comme le mal-être, le stress, le burn out. Les attentes en la matière sont nombreuses.
Pour faire face à ces nouvelles attentes et à ces problèmes de démographie médicale, il convient de généraliser les services pluridisciplinaires de santé au travail. C'est la complémentarité de professionnels d'horizons différents qui garantira une meilleure prévention et un suivi plus réactif des difficultés que rencontrent les salariés et les employeurs – je ne veux stigmatiser personne.