Monsieur le président, je ne serai pas aussi long : je ne fais pas partie des ralentisseurs de l'histoire, je crois l'avoir suffisamment démontré lors de mon intervention dans la discussion générale hier soir. Je ne fais pas non plus partie de la catégorie des falsificateurs de l'histoire. Que cela soit bien compris et bien entendu !
J'ai pu constater que nous avons travaillé de manière accélérée et que, subitement, il y avait eu un coup de frein. Je rappelle, pour ceux qui l'ont peut-être oublié, que le transfert des routes nationales à la région a été opéré à la Martinique avant même qu'il soit effectué en France, ipso facto, sans consultation, alors que la direction départementale de l'équipement comptait énormément de personnels : des centaines et des centaines de salariés. J'étais alors président du conseil régional et tout le monde criait à la catastrophe : je peux vous dire que nous avons bien été obligés d'assumer.
Dois-je enfin rappeler que lorsque l'institution régionale proprement dite a été mise en place, elle a été créée à la Martinique qui a servi de cobaye, bien avant qu'elle n'entre en vigueur en France même ? Autrement dit, nous avons dû travailler ex nihilo pendant un an et demi à deux ans.
Et que vient-on me raconter aujourd'hui ? Qu'il était impossible d'honorer les engagements de 2012 ! Je le redis : on a consulté un peuple, et même si c'était sur le droit commun, jamais on ne l'a interrogé sur un alignement du calendrier avec les élections en métropole.