Monsieur le Premier ministre, depuis le début de l'année 2011, le Gouvernement soutient que la France est sortie de la crise, que la croissance est revenue, que le chômage diminue. Les chiffres du chômage pour le mois de mai 2011 révèlent au contraire que votre politique continue à faire des dégâts. En un seul mois, le nombre de demandeurs d'emploi, toutes catégories confondues, a augmenté de 39 400.
La vérité, c'est que, depuis le 1er janvier, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 33 300. Il y a aujourd'hui 4 078 000 personnes inscrites à Pôle Emploi. Même le chômage des moins de 25 ans repart à la hausse ! Le pire est l'évolution du chômage des seniors, encore en hausse au mois de mai et qui explose véritablement, avec près de 15 % d'augmentation sur un an, comme d'ailleurs le chômage de longue durée.
Ce n'est plus la facture de la crise, c'est la facture de votre politique ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.) La vérité, c'est que vous n'avez aucune politique volontariste en termes d'emploi. La vérité, c'est que vous persistez dans vos erreurs, en détruisant l'emploi public, avec la suppression de 130 000 postes de fonctionnaires. La vérité, c'est que vous persistez à encourager le développement des heures supplémentaires en dépensant 4 milliards par an, véritable machine à détruire l'emploi sur fonds publics.
Nous proposons de recycler ces fonds publics pour financer immédiatement 300 000 emplois d'avenir. Nous proposons d'encourager l'investissement en modulant l'impôt sur les sociétés en faveur des bénéfices réinvestis. Nous proposons de créer un pôle public pour permettre enfin aux PME d'avoir un accès plus facile à l'emprunt. Nous proposons une modulation des cotisations sociales pour favoriser le recours aux contrats à durée indéterminée et lutter contre la précarité. (« Démago ! Menteur ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Le chômage ne se combat pas par des discours mais par une politique ! Quelle est la vôtre pour sortir la France de cette situation désastreuse ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)