J'appelle l'attention du ministre de la défense sur la situation de la caserne Gley, située au 82 boulevard Ney dans le 18e arrondissement de Paris. Cette caserne, désaffectée depuis 2004, fait l'objet d'un projet d'aménagement urbain important. Or, lorsqu'elle a été désaffectée, le préfet de région a décidé, avec l'accord des élus locaux – Daniel Vaillant et moi-même – d'y installer provisoirement, pour les demandeurs d'asile, un centre d'hébergement d'urgence d'une capacité de cent personnes. L'État, par la voix du préfet, avait très clairement indiqué que cette fonction d'accueil devait durer deux ans.
Sept ans plus tard, ce centre est toujours en activité avec une capacité qui a augmenté considérablement puisqu'il accueille aujourd'hui, chaque jour, quelque 400 réfugiés.
La municipalité parisienne, ayant engagé une requalification urbaine des portes de Paris dans le cadre des GPRU, souhaite développer un projet important et a demandé à plusieurs reprises à l'État de lui céder ce terrain. L'État n'y a pas encore répondu favorablement, expliquant qu'il revient à la ville de Paris de trouver un nouveau centre d'hébergement.
Je rappelle qu'il a toujours été convenu, lorsque le préfet a installé ce centre, que ce dernier était provisoire et que l'État, puisque cela relevait de ses compétences, devait trouver une autre solution. C'est la raison pour laquelle, à l'instar du maire du 18e arrondissement, je me permets de demander à nouveau au Gouvernement de mettre ces terrains à la disposition la Ville de Paris pour qu'elle puisse y installer des logements, une école… Il s'agit de réaménager l'ensemble du quartier quitte à trouver une solution dans le même secteur pour maintenir un centre d'hébergement.
En tout cas, je n'accepte pas le blocage de la situation qui dure depuis plusieurs années.