Monsieur le ministre, l'avenir de la société Steco Power est menacé, et, avec lui, celui de ses salariés. Cette entreprise, dont le siège social est situé dans le canton essentiellement rural d'Outarville, dans le Loiret, est la dernière entreprise française à fabriquer des batteries automobiles de démarrage de deuxième monte, ce qu'elle fait depuis 1964. Elle emploie 193 salariés et constitue, pour ce qui est de la fiscalité, le principal contributeur de l'Outarvillois.
En proie à de lourdes difficultés financières, elle a récemment été placée en redressement judiciaire. Aujourd'hui, un repreneur apporte une partie de la trésorerie nécessaire à la relance de la production. En outre, l'entreprise vient de décrocher un contrat prévoyant la fourniture de 25 000 batteries à l'OTAN. Nous espérons que ce contrat ne sera pas le dernier, car il en faut davantage pour pérenniser l'activité des salariés. En outre, l'utilisation de plomb rendrait très complexe une éventuelle reconversion de l'entreprise.
La société dispose d'une véritable capacité de développement, à condition d'envisager le départ, lié à l'âge, de certains membres du personnel. Monsieur le ministre, le Gouvernement mène au niveau national une politique active de soutien à l'emploi dans le secteur automobile. Comment comptez-vous pérenniser l'activité de Steco Power ? Comment pourriez-vous faciliter le traitement des dossiers de départ en préretraite dans le cadre du Fonds national de l'emploi ?