Les cinq années d'expérience de l'ANR ont été vraiment utiles à son efficacité opérationnelle. Nous avons appris à travailler avec les grandes agences internationales, à lancer des appels d'offres, à constituer des jurys et à ne pas tomber dans un certain nombre de chausse-trapes.
Il était donc cohérent d'utiliser la compétence ainsi acquise pour la gestion des crédits, aux montants élevés, destinés aux investissements d'avenir. Nous avons eu tout de suite conscience de la responsabilité qui nous était confiée : la sélection devait être pertinente, le processus devait être aussi efficace que possible, et l'ensemble devait être accepté par ceux qui allaient s'investir dans la sélection des dossiers.
Les investissements d'avenir et ceux de l'ANR ne relèvent absolument pas de la même granulométrie. Les projets financés par l'ANR sont de taille modeste ; ils sont aussi destinés à alimenter des équipes de recherche. Certes, l'ANR a financé des projets structurants mobilisant plus d'un million d'euros d'aide ; en moyenne, cependant, les aides de l'ANR sont de 400 000 euros pour un projet académique et de 800 000 euros pour un projet en partenariat.
En revanche, les approches sont complémentaires. Nous avons retrouvé dans les projets proposés au titre des investissements d'avenir des amplifications de projets que nous avions déjà financés – par exemple, en matière de technologie de la santé, domaine dans lequel l'ANR finançait des études sur l'imagerie, les nouveaux matériaux ou encore l'aide au vieillissement.