Les réductions de peine, qu'elles soient octroyées sous forme de réductions acquises ou, depuis 2004, sous forme de crédits, sont un des éléments essentiels qui rendent possible ce avec quoi nos concitoyens sont profondément d'accord, à savoir que les personnes sortant de prison soient suivies.
Si le dispositif présente aujourd'hui des failles, il n'en reste pas moins nécessaire, car il faut toujours garder à l'esprit cette idée peut-être un peu simpliste mais bien réelle : tous les gens qui entrent en prison finissent par en sortir un jour. Notre intérêt commun est qu'ils soient suivis à leur sortie. Un tel suivi n'est possible, pour les personnes n'ayant pas bénéficié de libération conditionnelle ou d'aménagement de peine, que si une mesure de remise ou de crédit de peine est prévue.
Que des améliorations soient indispensables, que le suivi doive être plus serré, que l'on gagnerait à ce que la police y soit associée, que le manque de moyens soit criant, tout cela est vrai, mais il ne faut pas toucher à ce dispositif essentiel à la survie de notre système pénal.