Dès 2002, j'avais proposé au Garde des Sceaux de l'époque, M. Dominique Perben, d'accueillir dans ma commune un CEF, ce qui me semblait cohérent avec la position que j'avais soutenue. Puisque j'avais été un chaud partisan de ce type d'établissement lors du vote de la loi d'orientation et de programmation pour la justice, il était logique qu'en tant qu'élu local, je facilite la mise en place du réseau des soixante CEF que l'on envisageait alors de créer.
Le CEF dont j'ai voulu être le porteur a ouvert voici quelques mois et je voudrais ici rendre hommage au travail formidable des équipes qui s'y trouvent.
M. Dominique Raimbourg l'a dit, nous devons avoir conscience que les CEF, compte tenu bien sûr de la diversité des territoires et des histoires qui ont entouré leur création, offrent à nos jeunes délinquants, parfois très endurcis, la vraie réponse alternative à la remise en liberté d'un côté, pour continuer à faire n'importe quoi, et à l'incarcération de l'autre.
Rappelons par ailleurs que l'encadrement au sein des CEF est remarquable : vingt-sept adultes pour douze jeunes, soit plus de deux adultes par jeune.
Je suis d'autant plus sensible aux propos élogieux de Dominique Raimbourg sur les CEF que l'on se souvient en quels termes nos collègues socialistes avaient refusé leur création en 2002 alors même qu'ils faisaient partie du programme du candidat Lionel Jospin.