S'il est important de lutter tous ensemble contre la délinquance et pour empêcher la jeunesse d'y verser, manifestement, l'option que vous avez choisie avec les tribunaux correctionnels pour mineurs n'est pas la bonne. Nous considérons comme essentiel de développer la prévention, notamment la prévention précoce. Il est regrettable d'avoir à constater que certaines structures extrêmement utiles, comme les maisons de justice et du droit, ne sont pas suffisamment financées, que le ministère de la justice n'y met pas les personnels qu'il devrait et que ceux-ci sont remplacés, ou pas, par des agents des collectivités territoriales.
Convenez, monsieur le ministre, que la protection judiciaire de la jeunesse a besoin de crédits. On ne peut pas dire que la délinquance des jeunes augmente et diminuer, comme récemment dans la loi de finances rectificative, les crédits alloués à la PJJ. Si ces échanges un peu longs peuvent avoir un intérêt, c'est celui de vous faire comprendre que les collectivités sont prêtes à s'engager sur la question de la prévention à condition que l'État ne retire pas les crédits qu'il consacre à ces sujets parce qu'ils sont indispensables pour ne pas avoir à affronter ultérieurement des situations infiniment plus graves.