Étant par principe défavorable à toute mesure qui reviendrait sur l'autonomie reconnue au gouvernement de la Polynésie française, on pourrait penser que je soutiendrais cet amendement. Cependant, la mission d'assistance à la Polynésie française a dénoncé des dérives trop importantes, avec un pic de quelque 693 contrats de collaborateur de cabinet. Le Conseil d'État a précisé que des fonctions d'exécution telles que celles de maître d'hôtel, de secrétaire, de standardiste, de cuisinier, de chauffeur ou de planton ne sont pas des emplois de conception politique relevant des tâches de cabinet. La rémunération des collaborateurs de cabinet a représenté, en 2009, 52 % des dépenses de fonctionnement du gouvernement polynésien ! Le Parlement, toutes tendances confondues, ne peut rester sans agir. Une formule de moralisation est nécessaire au redressement des comptes. Le Gouvernement a proposé de limiter le nombre de collaborateurs. Le Sénat a préféré plafonner leur rémunération à 20 % des dépenses de fonctionnement. Je reste ouvert à toute autre suggestion, dans le respect de l'autonomie du gouvernement de la Polynésie.