Les médicaments et les dispositifs médicaux innovants sont extrêmement onéreux, notamment parce qu'il faut « éponger » l'investissement de recherche. Leur prix doit donc être réapprécié très régulièrement en fonction du volume vendu, car cet amortissement dure probablement bien au-delà de ce qui est nécessaire. Dès lors, nous devrions être beaucoup plus sévères et réviser régulièrement ces prix considérables.
À titre d'exemple, la moitié du budget de médicaments du centre de lutte contre le cancer de Bordeaux est avalée par cinq molécules seulement. Nous pourrions réaliser des économies considérables en adoptant une démarche « en escalier », c'est-à-dire d'évaluation et de déflation régulières de prix complètement délétères qui grèvent le budget de nos pharmacies hospitalières.