À la rentrée prochaine, 1 500 classes seront fermées dans le primaire, alors que 4 900 élèves de plus y sont attendus. En dix années de gestion de la droite, plus de 1 500 communes dans notre pays ont vu fermer la dernière classe de leur dernière école, sans compter les quartiers dans les villes qui se meurent peu à peu de ces fermetures de classes.
Tous les indicateurs sont dans le rouge, monsieur le ministre. La France est nettement en dessous de la moyenne de l'OCDE car son taux d'encadrement est un des plus faibles. Alors que 20 % des élèves sont en difficulté en CM2, vous supprimez progressivement les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté.
Avec les deux milliards d'euros de cadeaux fiscaux renouvelés chaque année, que vous venez de faire aux plus riches, on aurait pu maintenir les 66 000 postes déjà supprimés. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
Vous êtes en train de sacrifier une génération d'élèves sur l'autel des restrictions budgétaires. Et ce moratoire bien tardif pour 2012 promis par le fossoyeur de l'école publique en personne, Nicolas Sarkozy, n'est que démagogie électoraliste. (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Personne n'y croit. Les enseignants, les parents d'élèves, les élus sont en colère.
Monsieur le ministre, vous n'avez plus beaucoup de temps. Redonnez les moyens à l'école de la République pour qu'elle puisse former des citoyens libres et éclairés et pour qu'ainsi aucun ministre n'en vienne plus à confondre le chanteur Renaud avec un grand constructeur automobile français ou Zadig de Voltaire avec une marque de prêt-à-porter. (Protestations sur les bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)