On a l'habitude de traiter des problèmes de la région par référence au péril iranien, en le surestimant parfois. Depuis l'effondrement de l'Irak dû à M. Bush, la digue irakienne par rapport à l'Iran n'existe plus. La réévaluation de la politique française à l'égard de la Syrie partait du principe que la Syrie pouvait être, même dans l'ambiguïté, un pays de contention des ambitions iraniennes. Démonstration est faite qu'il n'y a plus rien entre l'empire perse et l'empire ottoman, ce qui explique l'inquiétude de la Turquie. Dans ce contexte, la France ne doit-elle pas réexaminer sa position au sujet de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne ?